Ensemble pour le bio – la communauté d’exploitation Seeland BIO

Seeland BIO est spécialisé dans la culture, le stockage et la préparation de légumes bio. Elle propose une palette très variée de cultures : sur une surface de près de 70 hectares dans le Grand-Marais du Seeland, les deux frères produisent environ 35 différents types de légumes et de pommes de terre. Ils cultivent entres autres diverses variétés de salades d’hiver et d’été, des carottes, des oignons, des poireaux, des betteraves et différents types de choux ainsi que des aubergines, des concombres et des tomates. Marcel et Bruno aiment d’ailleurs essayer des nouveautés : l’automne dernier, ils ont ainsi planté du chou frisé rouge. Or, c’est une culture très exigeante. « La mouche blanche peut poser problème. Le chou doit être soigneusement lavé et l’effeuillage lors de la récolte nécessite beaucoup de travail manuel », selon Marcel. « Nous sommes encore dans la phase de démarrage, mais pour l’instant, nous sommes satisfaits », ajoute-t-il.

Images : à gauche : délicieuses tomates bio sont en train de murir dans la serre à Buchillon, à droite récolte de fenouil sur une parcelle à Ried près de Chiètres

Christian Herrli, le directeur adjoint, apporte son soutien infaillible à l’équipe autour de Marcel et de Bruno, épaulés par leurs épouses Myrtha et Monika Christen ainsi que d’autres membres de la famille et des salariés. En haute saison pendant les mois d’été, l’exploitation emploie entre 50 et 60 personnes supplémentaires.

Le bio, par passion

Bruno et Marcel ont repris l’exploitation familiale de leurs parents Ulrich et Katharina Christen qui étaient convaincus depuis longtemps qu’une exploitation durable obéissant aux principes de la culture biologique représentait la voie du futur : en 1998, ils se sont donc convertis à la culture bio. Depuis, l’entreprise applique les exigences très strictes de la culture maraîchère selon le cahier des charges du Bourgeon Bio Suisse.

Bruno parle également au nom de son frère Marcel lorsqu’il affirme : « Ce que nous préférons c’est pouvoir être chaque jour dans la nature. Nous aimons être dehors pour vérifier que les cultures se portent bien. ». Ils examinent le sol et s’interrogent : le sol est-il humide ? Et la pépinière de semis a-t-elle été bien préparée ? Les producteurs bio protègent le sol, l’eau, l’air et le climat en renonçant aux pesticides phytosanitaires et aux engrais chimiques.

La saveur au premier plan

Ils accordent tous deux une grande importance à la saveur de leurs légumes bio sans systématiquement mettre le rendement au premier plan. Un bon exemple selon Bruno est la carotte de la variété Bolero : « Du point de vue esthétique, ce n’est pas la plus belle variété qui soit, mais au niveau de la saveur, c’est la meilleure carotte qui existe. »

Images : Parage du poireau / la ferme sur le site de Ried

Après la récolte, la plupart des légumes bio est transformée sur place pour la vente en tant que produits frais : selon la variété et les besoins, ils seront lavés, mis en botte, parés puis conditionnés en barquettes en carton ou en sachets. À l’heure actuelle, ces étapes sont réalisées sur plusieurs sites de la communauté d’exploitation. « Bientôt, dans la nouvelle structure, nous pourrons encore davantage unir nos forces et regrouper les étapes de transformation sur un seul site », se réjouissent Marcel et Bruno. Le nouveau bâtiment en construction va considérablement simplifier les processus de travail et la logistique de l’entreprise (lisez plus à ce sujet dans l’article Nouvelle construction de Seeland BIO).).

Des défis dont l’ampleur ne doit pas être sous-estimée

Lorsque l’on accompagne Bruno, Marcel et Christian sur le champ on constate qu’ils ont les yeux rivés sur le portable. Rien d’étonnant à cela, car la culture maraîchère bio est fortement tributaire de la météo. « S’il pleut pendant une semaine, nous sommes très vite confrontés à la prolifération de mauvaises herbes, de maladies et de parasites. Nous devons constamment planifier, observer et nous concerter. » Or, l’agriculture biologique interdit tout recours aux herbicides. L’éradication des mauvaises herbes se fait par conséquent de manière mécanique ou thermique. La culture bio accorde également une grande importance aux mesures qui renforcent la résistance des plantes face aux nuisibles et aux maladies. C’est ainsi que chez Seeland BIO, par exemple, on accorde une grande importance à la mise en œuvre d’une rotation optimale des cultures.

Un autre défi est la pression croissante sur les prix exercée par renchérissement du coût de la vie. L’équipe autour de Marcel et de Bruno relève chaque jour de nouveaux défis : « Nous nous efforçons sans cesse d’être encore plus efficaces, retirons des cultures de l’assortiment lorsque la demande est trop faible et en intégrons de nouvelles. Les conditions météorologiques de plus en plus extrêmes, les salaires, la pression sur les prix, la production constituent autant d’aspects qui requirent beaucoup d’énergie, » affirme Christian qui depuis quatre ans contribue avec acharnement à la réussite de l’exploitation.

Qualité bio exceptionnelle pour la clientèle

Seeland BIO propose avant tout sa récolte au commerce de détail sous forme de légumes frais. Les relations avec de petits revendeurs tels que les vendeurs sur les marchés et les restaurateurs s’inscrivent également dans une longue collaboration de longue date. Les deux frères apprécient notamment le contact direct avec les consommatrices et les consommateurs : les savoureux légumes bio frais sont donc aussi proposés dans le magasin à la ferme Frisch vom Hof à Morat et dans la Boutique en libre-service à Salvenach. erhältlich.